Villes fermées

Closed cities

Russia. 

Visiter les villes fermées de Russie s'avère impossible, le touriste doit passer un contrôle. Rien d'étonnant d'être confronté à un poste douanier, mais ici la frontière se trouve à l'intérieur d'un même pays. Nous devinons sur l'application Street View que la Google Car n'a pas obtenu les autorisations nécessaires pour pénétrer dans ces citadelles comme si les stigmates de la guerre froide apparaissaient virtuellement.

Oziorsk, la première ville secrète que nous approchons par la route principale offre un poste frontière avec deux entrées face auxquelles la Google Car se voit refuser l'accès à chaque fois.

Une troisième entrée est tentée sans succès.

À La dernière, la voiture Google fait demi tour avant-même de se faire refouler…

Les vues s'arrêtent ainsi souvent plusieurs centaines de mètres avant les barrières.
Un agent russe a peut-être demandé l'effacement des vues du poste de Seversk.

Bien sûr, il est possible de zoomer sur les ronces de barbelés des clôtures à bavolets afin d'étudier le dispositif de sécurité.

L'un des postes de Snejinsk est complètement flouté pour conserver le secret face aux curieux·ses…

Si la Google Car n'a pas couvert toute l'immensité du territoire russe, elle est régulièrement passée à Krasnoznamensk près de Moscou en 2017.

En fait, la situation n'a guère évolué depuis 2013 et nous nous contentons d'observer l'évolution du poste principal de la ville…

Parfois, la frontière passe au sein même d'une conurbation où en temps normal nous ne nous rendrions même pas compte du changement d'agglomération.

L'application Street View permet aux utilisateurs d'exporter leurs images réalisées à 360 degrés sur pied. En général, nous découvrons des vues classiques de monuments et de bâtiments historiques, mais ici, un certain Alex K s'est positionné à la frontière et nous imaginons la taille de sa perche pour obtenir une telle vue en plongée de la ville et de la zone industrielle au premier plan. Bien joué Alex !

Nous observons l'étalement urbain autour de Krasnoznamensk qui reste enclavée.

La première confrontation directe avec un gardien se déroule à Mourmansk où l'un de ses collègue arrive en renfort. Nous ne saurons jamais ce qu'ils auront pu échanger avec les coducteur·rice·s mais la barrière restera baissée.

Cependant, le long du port, nous parcourons les quais. Peut-être les agents avaient informés les pilotes de la Google Car de cette brèche.

En fait nous passons sous une statue monumentale et l'ère soviétique ressurgit une nouvelle fois à l'écran…

Sur les vues aériennes nous observons la flotte navale amarrée au port de Poliarmy.

Plusieurs villes sont fermées dans l'Oblast de Mourmansk comme Severomorsk où nous visitons grâce à un utilisateur de Google un bateau avec une reconstitution fidèle qui nous plonge dans le passé du site.

Alesha a également mit en ligne d'autres clichés à 360 degrés des abords de la zone portuaire.

Nous observons ce marin regarder la mer.
Nous observons surtout sa Kalashnikov pointée vers la mer…

Parfois le poste frontière est noyé dans un cadre bucolique. Seuls les blocs de béton rouges et blancs nous signalent l'accès impossible.

En face un homme attend. A-t-il le souhait également de se rendre à Fokino pour y travailler ou visiter sa famille ?

Le territoire de la ville se découpe en trois parties distinctes sur la carte.

Par chance, les lignes bleues de l'application Street View apparaissent sur l'une d'entre elles.

Enfin une barrière levée ! Nous pénétrons dans la ville avec une certaine excitation.

Nous observons des usines abandonnées avec l'étoile rouge sur le portail, c'est beau.

C'est beau, mais le décor urbain montre une réalité sociale et économique qui semble en déclin.

Nous longeons des immeubles d'habitations qui se ressemblent.

Gris et mal entretenus…

Ici, les canalisations ne sont pas enterrées et nous accompagnent le long des routes que nous empruntons.

La Google Car reste sur les voies principales,

et nous quittons Fokino avec le sourire :)